Nous arrivons très (trop) tôt à Hoi An - c'est une habitude des bus de nuit ici, de vous donner une heure d'arrivée vers 6h, pour ensuite vous larguer hors de la ville à 4h30...où, par miracle, quelques "amis" appelés à l'aide sont tout prêts avec leurs motos et leurs taxis pour vous amener dans une guesthouse de leur connaissance. Heureusement, nous avions téléphoné la veille à une pension qui nous a ouvert la porte et donné notre chambre à 5h pour que nous puissions récupérer un semblant d'énergie avant d'attaquer la découverte de la ville. 

Au deuxième réveil, bon petit-déj servi sur la terrasse avec, en fond, de la pop bien dégoulinante comme on aime. La famille qui gère la pension est vraiment sympa et accueillante et nous donne tout de suite quelques adresses en ville...notamment pour se faire faire des habits sur mesure, la spécialité de la ville ! On passe un moment rigolo avec les couturières qui nous mesurent sous toutes les coutures (littéralement) et se marrent lorsque je demande une énième fois que la coupe de ma robe soit "loose" ("she like it loo'e" répète avec un grand sourire à qui veut l'entendre la couturière qui s'occupe de moi!).

Avec les vélos que la guesthouse nous prête, rien de plus facile que d'explorer les fameuses ruelles du vieux quartier bordées de maisons de marchands du XIXème aux murs safranés, arborant de jolies lanternes colorées et de magnifiques bougainvillers qui tombent des toits. L'ensemble est vraiment joli, presque un peu trop léché : de la musique baroque est diffusée en continu par des hauts-parleurs accrochés aux poteaux électriques !

Pour changer d'ambiance, nous traversons également la péninsule pour profiter de la plage qui se trouve 5km au nord. Une douce après-midi de farniente sous un parasol de bambou, quand on ne se fait pas passer à la lessiveuse dans la mer de Chine - pardon, "mer de l'Est" ici. 

On découvre avec étonnement et émotion les photos de Réhahn, photographe normand qui s'est donné la mission de partir à la rencontre d'autant d'ethnies du pays que possible, ramenant histoires, portraits et costumes traditionnels pour les exposer ici. 

Notre amour de la toujours si délicieuse cuisine nationale nous fait consacrer l'avant-dernière matinée à un cours de cuisine ! 

Ceux d'entre vous qui connaissent le pays savent qu'en matière de nourriture, les Vietnamiens ne font jamais de "pho" pas... (La blague est de Thibault bien sûr :)).

On retrouve aussi par un hasard d'itinéraires une amie de collège, Isabelle, et son copain viennois Thomas. On passe deux très bonnes soirées avec eux qui closent joliment notre séjour dans cette ville.